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                                Pigalle

 

J’ai vu Pigalle ce soir et ses lumières

Et ses bars et ses boîtes

Des cars aux cargaisons de japonais souriants déchargent au Moulin-Rouge

Et sous l’ombre des platanes rôdent des femmes à vendre

Hautes cuisses

 

J’ai vu la foule mêlée des voyous et des filles

Des anglais des bourgeois des allemands

Occupés de plaisirs

Mais moi

 

J’ai condamné la vie nocturne de ces gens

Qui m’ont bousculé sans me voir.

                                                *

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