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                    Hôpital  I

 

Toi qui connais le mal que j’ai à te quitter

Toi qui as fait pousser des jacinthes chez nous

Toi dont le sourire n’a pas de sourire

Qui lui puisse être comparé

Toi qui attends de moi ce que j’attends de toi

 

Tu as failli mourir

 

Cette nuit-là je t’ai suivie

Dans les couloirs en veilleuse de l’hôpital

Mais tu ne marchais pas

Mais tu ne parlais pas

Mais ton cœur n’était plus qu’un organe de chair

Qui battait

Irrégulièrement

 

D’autres mains se chargeaient de notre vie commune

Médecins infirmières

Des lumières au-dessus des lits

Et tout un monde en blanc

 

Je n’étais plus qu’un appendice dérisoire de ta vie…

                                                *

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